THE FLASH d’Andy MUSCHIETTI – critique

The Flash. Réalisé par Andy Muschietti. Écrit par Christina Hodson, d’après une histoire de John Francis Daley, Jonathan Goldstein et Joby Harold et des personnages de DC Comics. Avec Ezra Miller, Michael Keaton, Sasha Calle, Michael Shannon. USA / 144 mn. Sortie le 14 juin 2023.

Les réalités s’affrontent dans THE FLASH lorsque Barry se sert de ses super-pouvoirs pour remonter le temps et modifier son passé. Mais ses efforts pour sauver sa famille ne sont pas sans conséquences sur l’avenir, et Barry se retrouve pris au piège d’une réalité où le général Zod est de retour, menaçant d’anéantir la planète, et où les super-héros ont disparu. À moins que Barry ne réussisse à tirer de sa retraite un Batman bien changé et à venir en aide à un Kryptonien incarcéré, qui n’est pas forcément celui qu’il recherche. Barry s’engage alors dans une terrible course contre la montre pour protéger le monde dans lequel il est et retrouver le futur qu’il connaît. Mais son sacrifice ultime suffira-t-il à sauver l’univers ?

***

Un jour.

Un jour, je m’achèterai des Nike que même les plus grands milliardaires pourront pas se payer. Et avec ces Nike, je courrai vite. 

Très vite. Super vite. 

Au point de remonter le temps. 

Ouaip, comme Flash.

Deux solutions s’offriront alors à moi : foutre une baffe à mon moi du passé et l’empêcher de regarder ce film ou choper tous les responsables de ce naufrage et leur péter les doigts pour ne pas qu’ils signent leur contrat. Choix cornélien. 

En l’état, je ne cours pas. 

Donc retour sur cette daube.

Incroyable naufrage artistique et industriel que voilà : comment un film aussi mal branlé, que ce soit au niveau de l’écriture qui tient lieu de la calligraphie au pistolet à colle que de la mise en scène qui tient lieu… de rien, comment un machin pareil a-t-il pu recevoir le feu vert pour débarquer sur les écrans ? Comment peut-on oser demander de l’argent pour un film pas fini ? Comment un budget aussi énorme peut-il accoucher d’un ratage de cette ampleur ?

Résultat de quasiment dix ans de galère de développement (changements de réalisateur; réécritures multiples, etc…), le film d’Andy Muschietti (le très bien Ça 1, le très nul Ça 2) est aussi détestable que fascinant. 

Alors que nos yeux sont déjà à l’agonie au bout de dix minutes et que notre cerveau se laisse couler dans son propre liquide céphalo-rachidien, ce paradoxe du détestable/fascinant nous amène à commettre l’irréparable, l’impensable : on veut aller au bout. Coûte que coûte. Car, on sait jamais, ça peut devenir bien après.

On toutes et tous cédé face à cette idée que ça peut s’améliorer : The Flash vient faire taire cette idée, ça ne fait finalement qu’empirer. 2h24 où chaque idée qui déboule est plus conne que la précédente et moins idiote que celle qui arrive. Le tour de force est prodigieux.

Ajoutons à cela des SFX aussi laids qu’éthiquement dégueulasses, un Michael Keaton aussi vif qu’un animal empaillé et The Flash ferait presque passer Spider-man : No Way Home et Thor 4 pour des bons films. C’est dire le degré d’indigence de ce truc sorti des Enfers, preuve par le carré de l’hypoténuse de la décadence du spectacle hollywoodien.

Crédits photos et résumé : Warner Bros. Pictures, AlloCiné.

Laisser un commentaire

Un site Web propulsé par WordPress.com.

Retour en haut ↑

Concevoir un site comme celui-ci avec WordPress.com
Commencer